SECRETARIAT EXECUTIF NATIONAL CHARGE D’ECONOMIE, DES FINANCES ET D’INDUSTRIE
FELIX TSHISEKEDI, TROIS ANS D’ILLUSION DE POUVOIR AVEC UN BILAN ECONOMIQUE ET SOCIAL NEGATIF
Le 24 janvier 2019, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi accédait au fauteuil présidentiel sans impérium. Dans son discours d’investiture, il annonce une série d’actions politiques, économiques et sociales faisant suite aux promesses de sa campagne électorale. Mais malgré tout, le samedi 02 mars 2019, il déclare qu’il est au service du peuple congolais et, qu’à ce titre, il répondra à ses besoins. Pour le prouver, il annonce tambour battant un programme prioritaire des «100 premiers jours» de son mandat. Mais trois ans après, le bilan de tout ce qu’il a annoncé le 24/01/2019 et le 02/03/ de la même année s’est révélé plutôt très négatif dans tous les domaines, politique, diplomatique, sécuritaire, économique et social. Nous nous limitons à stigmatiser ici les deux derniers domaines : économique et social.
- Sur le plan économique
Dans le domaine de l’activité économique, le bilan est caractérisé par un ralentissement de la croissance. Les estimations de la croissance sur la base des réalisations à fin 2019, indiquent un taux de 4,4% contre 5,8% réalisé en 2018, soit un repli de 1,4 point de pourcentage. Les prévisions de la croissance en 2020 renseignent la poursuite de ralentissement de l’activité économique sur le fond d’un environnement économique difficile tant sur le front extérieur qu’intérieur. Le taux de croissance projeté en 2020 décrété «année de l’action» par Félix Tshilombo était en baisse. En effet, ce taux de croissance préalablement fixé à 4,6% en début d’année de 2020, a été revu à la baisse à 4,1%, soit un repli de 0,5 point de pourcentage. L’année 2021 était marquée par la persistance de la dégradation de l’activité économique, malgré les estimations de la croissance par la Banque Centrale à 5,7% du PIB. La croissance étant le remède à tous les maux, quand elle augmente, c’est une bonne nouvelle pour l’économie d’un pays mais ce n’était pas le cas pour la RDC.
En ce qui concerne le secteur public, l’exécution des opérations financières de l’Etat s’est soldée par un déficit de 885,5 milliards de CDF, résultant des revenus de 8.204,6 milliards de CDF et des dépenses intégrant l’amortissement de la dette et le remboursement des titres de 9.090,1 milliards de CDF.
Le déficit budgétaire est donc passé d’un quasi-équilibre, 0,4% en 2018 à un déficit de 2% du PIB en 2019, soit un écart de 1,6 point de pourcentage en raison de la hausse des dépenses et de la stagnation des recettes. Les dépenses publiques supplémentaires ont notamment soutenu les rémunérations des agents, les frais de fonctionnement et les différents projets du chef de l’Etat. Le déficit budgétaire s’est détérioré au cours de l’année 2021 pour atteindre 2,5%. Le niveau relativement bas des recettes limite ainsi la marge de manœuvre du gouvernement pour mettre en place des politiques budgétaires visant à relancer l’économie. Le PIB réel par habitant a bel et bien chuté en 2021 en raison de la baisse de la production et de la pression démographique.
En outre, les transactions entre la RDC et le reste du monde ont renseigné un accroissement de besoin de financement à 1.546,3 millions USD en 2019 contre 1.235,2 millions en 2018. Rapproché au PIB, ce besoin de financement a représenté 3,0% contre 2,6%, soit une hausse de 0,4 point de pourcentage. La baisse des recettes fiscales tient en partie à la faiblesse du recouvrement de l’impôt sur le revenu des entreprises, surtout dans le secteur minier.
Le déficit du compte courant s’est creusé à 4,0% du PIB en 2021, contre 3,6% du PIB en 2018, reflétant ainsi la détérioration des termes de l’échange et une baisse du volume des exportations.
De cette analyse, Il ressort que le plan d’engagement de l’Etat n’est pas porteur de développement car non créateur d’emploi et de richesse durable. Pendant ce temps, les bilans économiques de nos voisins de l’Est, dont notamment le Rwanda et l’Ouganda, se révèlent très positifs grâce au pillage systématique de nos matières premières.
- Sur le plan social
Considérant la situation sur le plan social, les principaux traits de l’évolution sociale en RDC sont également très sombres. Ils sont caractérisés notamment par l’augmentation du chômage, l’aggravation de la pauvreté, l’inefficacité et la disparité du système éducatif et la dégradation continue du système sanitaire malgré les promesses démagogiques faites aux congolais.
En effet, la structure de consommation des ménages indique, selon une enquête urbaine à fin 2019, que la pauvreté frappe indistinctement et à des degrés divers, toutes les couches de la classe sociale en RDC. Près de 74% de ménages des cadres et plus de 80% de ménages des employés sont pauvres. Toutes les deux categories sociales frisent l’indigence. Ces proportions, très élevées, caractérisent bien la pauvreté en RDC, qui en fait est un véritable phénomène de masse. Elle frappe tout le territoire national aussi bien le milieu urbain que le milieu rural. Actuellement, 43% des ménages ont accès à l’eau potable (69% en milieu urbain, 23% en milieu rural) et seulement 20% ont accès à l’assainissement; 43% des enfants souffrent de malnutrition. Les inégalités sociales et le sous-emploi sont élevés, (86% des actifs). Les jeunes ont accès très limité à l’emploi et à l’insertion socioprofessionnelle. Le pays est classé au 184ème rang sur les 190 pays dans le rapport Doing Business 2019 de la banque mondiale. Il est 135ème sur 157 pays en matière de capital humain, avec un indice de capital humain de 0,37%, en dessous de la moyenne d’Afrique subsaharienne (0,40). Cela veut dire qu’un enfant né aujourd’hui en RDC sera 37% moins productif à l’âge adulte qu’un enfant ayant bénéficié d’une instruction complète et de service de santé adapté. Cette situation présage des conséquences graves si l’on considère plusieurs milliers des jeunes rwandais qui sont envoyés en Occident avec les passeports congolais et y bénéficient des bourses d’études en tant que congolais. Dans quelques années, ces jeunes viendront constituer l’élite congolaise de demain qui dominera la structure économique et sociale de la RDC au détriment des jeunes congolais autochtones!
Les déplacements à grande échelle des centaines de milliers des familles congolaises, la violence généralisée, les violations des droits humains et la paupérisation grandissante des populations, sont autant de phénomènes qui ont augmenté les souffrances psychologiques et accéléré la détérioration du tissu social au cours de ces trois années de règne de Félix Tshilombo au pouvoir en RDC en entraînant l’éclatement des familles et d’autres réseaux de solidarité. Résultat, les filets de la sécurité traditionnels ne fonctionnent plus, et les réseaux sociaux, qui sont essentiels pour le redressement de l’économie, ont aussi été sérieusement bouleversés et endommagés. Cette situation s’est beaucoup détériorée durant les années 2020 et 2021, ainsi le slogan du parti présidentiel: « le peuple d’abord », qui se base sur l’amélioration des conditions de vie de la population, est devenu un slogan creux et vide de sens.
En plus de la précarité liée au problème de revenu, d’alimentation, de santé, doublée de la hausse du taux de chômage qui l’accompagne, il se pose un grave problème de sécurité dans le pays que le gouvernement n’arrive pas à résoudre ou n’a pas tout simplement les mains libres pour résoudre. A titre illustratif, depuis le 6 mai 2021, le gouvernement a mis en place l’état de siège dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri, mais plusieurs mois après la mise en place de cet état de siège, il n’y a aucun résultat concret sur le plan sécuritaire.
Dans son discours sur l’état de la nation prononcé le 13 novembre 2021 devant les deux chambres du parlement réunis en congrès, Félix Tshilombo Tshisekedi a souligné ceci: « je suis conscient que la situation sociale de nos compatriotes n’est pas reluisante, beaucoup de ménages peinent à nouer les deux bouts du mois et n’ont pas accès aux services sociaux de base tels que l’eau, l’électricité, les soins de santé, les transports ».
Dès lors, il s’avère impérieux et urgentissime que le peuple congolais puisse prendre sa destinée en main pour sortir le pays de cette crise multidimensionnelle. Félix Tshilombo Tshisekedi et les siens, manifestement corrompus, travaillent pour leurs propres intérêts et sont au service des multinationales occidentales qui pillent nos ressources naturelles.
C’est pourquoi nous en appelons à la conscience patriotique des populations congolaises et les exhortons à rejoindre la résistance afin de chasser les occupants et leurs collabos à la suite d’un soulèvement populaire. Et c’est alors que le peuple pourra lui-même organiser des élections libres, crédibles et transparentes qui donneront naissance aux institutions solides capables de garantir un environnement favorable à la croissance économique et, au-delà, le développement intégral de la RD Congo.
Fait à Paris, le 19 /02/ 2022
- Camille KULULA
Secrétaire Exécutif National en charge d’Economie, des Finances et d’Industrie
- Antoine EDIPA Ewasingi
Conseiller auprès du Vice Président National en charge d’Economie, des Finances et d’Industrie
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