FLASH/Conclave de l’opposition d’accompagnement à Johannesburg : La montagne a de nouveau accouché d’une souris!

FLASH !

Conclave de l’opposition d’accompagnement à Johannesburg :

La montagne a de nouveau accouché d’une souris!

Le conclave de l’opposition d’accompagnement qui a réuni à Johannesburg les 7 candidats à la magistrature suprême en RDC (ou leurs représentants pour certains)  vient d’accoucher, une fois de plus, d’une toute petite souris ! Tout ça pour ça ? Dirait quelqu’un. A travers un communiqué alambiqué et pitoyablement confus, nos « braves » politiciens dits de l’opposition ont étalé, une fois de plus, les fruits de leurs limites et de leurs rivalités internes ainsi que leur incapacité d’adopter une vision et moins encore une stratégie commune pour stopper le régime tutsi-rwandais d’occupation dans notre pays. 

Ce communiqué brille par des prises de positions contradictoires qui trahissent l’échec des 7 candidats à concilier les divergences fondamentales d’intérêts qui les opposent. Ainsi, selon les «fuites d’informations» du secret du conclave, le point n°2 du communiqué est le résultat de l’ultimatum de l’UDPS de Félix Tshisekedi qui en a fait une condition sine qua non pour que son mouvement participe à la manifestation de l’opposition prévue ce 26 octobre à Kinshasa. Ainsi, le communiqué du conclave a commencé par affirmé que « Les regroupements politiques membres de l’opposition et les candidats président de la République (…) ont réaffirmé leur position de ne pas boycotter les élections du 23 décembre 2018 ». Ce fut le prix pour que l’UDPS accepte de s’unir aux autres partis pour la marche de ce vendredi 26 Octobre 2018. Félix Tshilombo est lié à d’autres accords secrets avec « Kabila » pour accéder à la mangeoire. Il tient à les respecter. 

Malheureusement, cette déclaration des leaders de l’opposition congolaise de ne pas boycotter les élections est très lourde de sens et de conséquence sur le plan national et international. Car par cet acte, les leaders de l’opposition viennent d’affirmer devant l’opinion nationale et internationale qu’ils reconnaissent la légitimité des élections qui se dérouleront le 23 décembre 2018 en République Démocratique du Congo ! Et c’est justement le cadeau dont «Kabila» avait besoin de leur part pour asseoir son pouvoir et poursuivre son programme.

Les déclarations n° 3 et 4 faites ensuite par le conclave ne sont que des rengaines habituelles qui réclament du bout des lèvres «l’organisation des élections libres, crédibles, inclusives, transparentes et apaisées, dans le respect des textes en vigueur… ». Des mots vides de sens pour ceux qui les proclament, car ils savent eux-mêmes au fond de leur conscience, que « Kabila » et ses frères tutsi-rwandais ne tiendront jamais compte de ces revendications verbales faites pour la consommation des congolais naïfs et fanatiques aveugles. Ils suivent leurs leaders plus pour des raisons tribales et d’intérêts égoïstes que par conviction d’un idéal. Les propos creux des prétendus leaders de l’opposition sonnent encore très mal après la prise de position exprimée de Naanga lors de la réunion interinstitutionnelle qui vient de se tenir à la Cité de l’UA à Kinshasa quelques jours seulement avant la tenue du conclave de l’opposition à Johannesburg. Le président de la CENI y a réaffirmé sa détermination à maintenir l’utilisation des machines à voter dont il a donné le programme de livraison. Tout esprit cartésien s’attendait plutôt à ce que les leaders de l’opposition réunis en conclave tirent toutes les leçons de cette communication et se comportent en conséquence. Mais à la place, nos braves zouaves nous ont plutôt livré un spectacle digne de «Mangobo» !  

La réalité est que Félix Tshilombo qui a vendu son âme (et celle de l’UDPS) au Diable depuis Ibiza en 2016 et qui a reçu en échange la validation de sa candidature  comme le cadeau de «Kabila» malgré les «faux» avérés, a déclaré qu’il participera aux élections du 23 décembre avec ou sans machines à voter, avec ou sans nettoyage du fichier électoral. Ce faisant, Félix reste dans la logique implacable des accords d’Ibiza : aider et soutenir «Kabila» et le Rwandais à demeurer au pouvoir et en contrepartie, « Kabila » leur promet le partage du pouvoir comme il l’a fait avec Gizenga et le PALU en 2006 et 2011 ! Et quand certains fanatiques de l’UDPS disent que cette fois-ci « c’est notre tour », c’est précisément à ce marché-là qu’ils font allusion !

La ceinture de la vérité continue donc de lâcher nos politiciens au fur et à mesure que nous avançons. Et les masques commencent eux aussi à tomber les uns après les autres. La vérité aujourd’hui est que l’opposition d’accompagnement vient d’offrir à «Joseph Kabila» le cadeau qu’il attendait d’eux (comme à chaque étape) : la légitimation ses actes illégaux dont (en cas d’espèce) les élections du 23 décembre 2018. Et même si ces élections n’avaient pas lieu à la date prévue pour une quelconque autre raison, «le manteau de légitimité» que les opposants viennent de lui offrir lui conférera demain l’autorité de recourir à d’autres solutions qu’il a certainement prévues pour sortir de l’étau et renforcer le régime d’occupation.

Le peuple doit donc se préparer à la plus grande déception suite aux chimères que les politiciens congolais leur font miroiter depuis des décennies. Le peuple congolais ne doit plus rien à tendre des «conclaves» et des «manifestations» programmés et annoncés par cette opposition d’accompagnement de l’occupation. Les congolais doivent savoir qu’ils n’ont plus d’Etat ni de classe politique pour les protéger. Ils doivent s’assumer pleinement et ne compter que sur eux-mêmes. Alors, debout congolais ! Redresse ton front longtemps courbé, et pour de bon prends le plus bel élan pour le soulèvement populaire !

Paris, Le 26 Octobre 2018

Candide OKEKE

L’ŒIL DU PATRIOTE

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