FLASH/ Déclaration politique du Président national de l’APARECO et responsable stratégique du CNRC

Déclaration politique du Président national de l’APARECO et responsable stratégique du CNRC

« Notre action citoyenne ne doit pas être orientée pour soutenir un individu, quel qu’il soit ! Notre action citoyenne doit viser la patrie et elle seule ! »

 

Après l’annonce par «Joseph Kabila» de son dauphin, Emmanuel Shadary, annonce qui fut suivi des scènes populaires d’allégresse et d’autocongratulation des leaders politiques de l’opposition,  j’ai interpellé par un message vidéo le peuple congolais ainsi que les leaders politiques de l’opposition, pour les mettre en garde contre le piège que comportait cette stratégie de la désignation d’un dauphin et qui n’apportait aucun changement aux paradigmes politiques à la base de la crise sécuritaire et identitaire qui sévit au Congo Kinshasa depuis plus de 20 ans.

Le 24 août dernier, notre organe de communication, L’œil du patriote, annonçait la convocation le 5 septembre à Bruxelles des principaux candidats congolais de l’opposition aux élections présidentielles. Un remake de Genval 1 qui a vu naître le «Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement» (RASSOP). Le but de ce conclave, selon les informations reçues des sources belges, consistait à «désigner» (c’est uneuphémisme pour dire «imposer») un candidat «commun» ou «unique» pour toute l’opposition congolaise. Mais la disqualification par «Kabila» de certains candidats dont principalement Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito a changé la donne et le cours des événements.

Le lundi 3 septembre, le candidat disqualifié Muzito arrivé à Bruxelles a eu une longue séance de travail avec l’autre aspirant candidat Moïse Katumbi de nationalité italo-zambienne, entouré de ses «conseillers». A cause des litiges judiciaires liés justement à la falsification de l’un de ses nombreux passeports, les autorités politiques belges n’ont pas souhaité s’afficher publiquement avec lui pour éviter les critiques de leurs adversaires politiques.     

Ainsi, le mercredi 5 septembre, au lieu de la tenue de Genval 2 comme initialement prévue et annoncée par L’œil   du Patriote, Adolphe Muzito a été reçu seul et successivement par Louis Michel et Didiers Reynders. Et selon le quotidien kinois Le Potentiel de ce jeudi 6 septembre, « l’opposition congolaise se donne rendez-vous au courant de cette semaine pour constituer un front pour l’alternance démocratique ». Et Le Potentiel précise que «d’autres leaders de l’Opposition sont annoncés à Bruxelles, notamment Freddy Matungulu, Martin Fayulu, Félix Tshisekedi et éventuellement Vital Kamerhe. Si à Kinshasa, le pouvoir a réussi à truquer le jeu électoral, c’est à Bruxelles que l’Opposition prépare la riposte(sic)    

Le Potentiel signale en outre que «selon des canaux diplomatiques, Didier Reynders doit bientôt se rendre à Luanda en Angola pour activer une solution sous-régionale en vue de libérer le processus électoral de la RDC. Bref, l’Opposition se reconstitue à Bruxelles.»

Devant ces gesticulations politiques des leaders de l’opposition congolaise et des autorités politiques belges, 

Considérant la gravité et l’imminence de la crise qui se profile à l’horizon et qui présage des conséquences catastrophiques pour la sécurité et l’avenir de toute la nation congolaise,

Au nom des patriotes congolais de la diaspora et de l’intérieur du Congo-Kinshasa réunis au sein de l’Alliance des patriotes pour la refondation du Congo (APARECO) et du Conseil national de la résistance congolaise (CNRC) :

  1. Nous dénonçons et condamnons l’entêtement avec lequel la Communauté internationale avec en tête certains pays de l’Union Européenne dont principalement la Belgique continuent à imposer au peuple congolais des simulacres d’élection dans des circonstances que eux-mêmes ne sauraient jamais accepter pour leurs peuples respectifs !Car, les experts des services de renseignement belges, français, américains, allemands et britanniques opérant à l’intérieur du Congo savent, tous sans exceptions, qu’aucune forme d’élection (avec ou sans Kabila, avec ou sans machine à voter et encore avec ou sans candidat commun de l’opposition), aucune de ces recettes disions-nous, ne saurait parvenir à sortir le Grand Congo de la mainmise des forces d’occupation rwandaise appuyées par des lobbies politiques et financiers internationaux qui sont leurs complices et leurs alliés dans ce processus de pillage et de balkanisation de notre pays !
  2. Nous rappelons à l’opinion nationale et internationale que la crise dont souffre le Congo-Kinshasa depuis 1996 n’est pas une crise politique d’absence de démocratie, mais une crise sécuritaire d’occupation, de prédation et de balkanisation.Et toute approche politique ou diplomatique qui ignore sciemment ou hypocritement de s’attaquer à cette cause majeure, contribue fatalement à aggraver cette crise et à contribuer ainsi à ce vaste complot qui vise à la mise à mort de la nation congolaise ;
  3. Nous dénonçons et condamnons avec force tous les leaders politiques congolais qui connaissent et affirment que notre pays le Congo-Kinshasa est occupé, mais qui prennent sciemment le peuple congolais en otage, en se servant de lui pour assouvir leurs appétits politiques égoïstes du pouvoir et d’argent. Et c’est seulement quand leurs intérêts personnels sont menacés qu’ils recourent à ce même peuple pour l’envoyer à la mort afin de recouvrer leurs avantages matériels. 

Il y a un an, nous avons demandé à la classe politique de l’opposition congolaise de surseoir aux activités politiques pour marquer leur rejet de ces institutions scélérates, et nous lui avons proposé de rejoindre le peuple congolais pour l’inviter à la désobéissance civique afin de faire tomber pacifiquement, mais avec la force populaire, ce régime infâme de l’occupation rwandaise et des lobbies mafieux internationaux. Au mois d’août dernier, nous avons prévenu les candidats de l’opposition du piège que constituait ce fameux processus d’électionsoù « Kabila » étaitparvenu à mettre sur pied, grâce à la CENI et àla Cour constitutionnelle, un puissant dispositif pour tricher les résultats et disqualifier d’avance les candidats jugés dangereux de l’opposition congolaise. Nous avons invité les leaders de l’opposition politique à boycotter ce processus électoral et à appeler notre peuple à une résistance populaire à travers la désobéissance civique et le soulèvement populaire. Mais chaque leader a préféré s’engager à la course pour la «mangeoire nationale». Et maintenant qu’ils sont disqualifiés, humiliés et rejetés, on entend enfin des voix s’élever pour appeler le peuple congolais au boycott du processus électoral, voir même au boycott des institutions politiques comme nous leursavions demandé il y a un an. Mais malheureusement, tous ces appels au peuple congolais se limitent à les orienter vers … la reprise du même processus électoral !           

  1. Nous nous adressons donc en conséquence, au peuple congolais, le souverain primaire, seul propriétaire du Grand Congo, pour lui demander d’ouvrir une fois pour toutes les yeux, et de ne plus accepter d’être utilisé comme un simple strapontin en faveur des politiciens assoiffés de pouvoir et d’argent.

 

Nous demandons à tous congolais, particulièrement à la jeunesse congolaise, de suivre l’appel que leur lance aujourd’hui, plus que jamais, leurs compatriotes résistants congolais de la diaspora et de l’intérieur du pays, afin que nous nous rassemblions tous comme un seul homme pour boycotter le processus électoral sous toutes ses formes, ainsi que toutes les institutions politiques du pays.

Nous devons donc entreprendre dès à présent, chacun dans son secteur d’activité quotidienne, des actions de désobéissance civique sous toutes ses formes. 

Notre action citoyenne ne doit pas être orientée pour soutenir un individu, quel qu’il soit ! Notre action citoyenne doit viser la patrie et elle seule ! Car les hommes passent, mais seule la patrie demeure au-dessus de tous les intérêts !

Que Dieu Bénisse le Grand-Congo et son peuple !   Ingeta !

 

Fait à Paris, le 6 septembre 2018

Honoré Ngbanda-Nzambo Ko Atumba

Président national de l’APARECO

Responsable du pilotage stratégique du CNRC

 

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