Barnabé Kikaya Bin Karubi : Un esprit boiteux ou un aveugle révolté ?

Barnabé Kikaya Bin Karubi :

Un esprit boiteux ou un aveugle révolté ?

Un très célèbre philosophe et écrivain français, Blaise Pascal, dans ses «Pensées» II, 80,  a fait une réflexion qui nous interpelle encore aujourd’hui. Il s’est demandé : «D’où vient qu’un boiteux ne nous irrite pas, et qu’un esprit boiteux nous irrite ? » Et il a donné lui-même la réponse suivante: «A cause qu’un boiteux reconnait que nous allons droit, et qu’un esprit boiteux dit que c’est nous qui boitons» !  

Le Conseiller diplomatique de «Kabila», le tonitruant ambassadeur Barnabé Kikaya Bin Karubi est certainement à classer parmi cette dernière catégorie, composée de ces fanfarons animés d’un esprit boiteux et qui, bien qu’ils se soient égarés du droit chemin et empêtrés dans la boue,  continuent cependant à crier contre des hommes sensés qui roulent droit sur la bonne route macadamisée, les invitant à les rejoindre dans leur marécage.

Barnabé Kikaya vient en effet de passer un long séjour aux Etats-Unis d’Amérique où il a rasé les murs des bâtiments officiels de Washington : Département d’Etat, Maison Blanche, Pentagone et Capitole…, sans compter des petits rendez-vous dans des hôtels et cafés du coin avec des petits vendeurs d’illusions des petits lobbies politiques qui foisonnent à Washington. Rentrés à Kinshasa, fier comme un coq, l’homme a rassuré son «raïs » de la moisson abondante de sa mission au pays de l’Oncle Sam. Il lui a donné des assurances qu’il avait réussi à convaincre les milieux officiels américains à accepter les thèses stupides de se maintenir encore au pouvoir pour une « transition apaisée», car pour lui sans doute , en RDC, il n’y a pas un leader congolais capable de remplacer «Kabila» et maintenir la paix et l’unité du Congo ! 

Mais voilà qu’une lettre de sept sénateurs démocrates américains adressée à Donald Trump ce 3 octobre vient démentir tous ses rapports mensongers: les  Sénateurs américains Elisabeth Warren, Edward Markey, Cory Booker, Richard Durdin, Benjamin Cardin, Christopher Coons et Sherrod Brown viennent de demander au président américain d’intervenir pour aider à mettre fin à la crise politique et sécuritaire en République démocratique du Congo. “Nous demandons que vous utilisiez tous les outils disponibles pour faire face à des crises politiques, de sécurité et humanitaires de plus en plus inquiétantes“, ont-ils écrit.

Pris en flagrant délit de mensonge, le fanfaron ne se dégonfle pas. Bien au contraire, comme tous les esprits boiteux de son genre, Kikaya fulmine dans les colonnes de Jeune Afrique, leur revue de propagande : Nous sommes surpris par le fait qu’ils reviennent sur un argumentaire dépassé, alors que nous avons eu à les expliquer de long en large la situation réelle, politique et sécuritaire, en RDC“. Décidément, Kikaya croit qu’il suffit de débiter des sornettes pour convaincre les gens sensés. Ils se sont tellement ressassé des flagorneries à Kingakati avec « Kabila » et les Collabos, qu’ils ont fini par les prendre pour des vérités. Alors on comprend bien le stupide cri de révolte de Kikaya : «Nous avons l’impression qu’ils ne nous écoutent pas».

Non, monsieur l’ambassadeur, c’est vous qui croyez qu’ils ne vous ont pas écoutés. Mais entre écouter des bêtises et les sornettes, et les croire ou les accepter, il y a un gouffre. Un grand! Votre attitude ressemble à cet aveugle qui descend seul sur la voie publique, provoquant un embouteillage avec des klaxons. Au lieu de demander de l’aide, il se met à vociférer parce qu’il estime que personne autour de lui ne le voit, alors que c’est lui qui ne sait pas que tout le monde le voit!

Monsieur Kikaya, demandez à votre aveugle de «raïs» d’ouvrir les yeux tandis qu’il est encore temps et de voir le gouffre vers lequel vous vous dirigez comme des somnambules! Car les Américains que vous avez rencontrés vous ont écoutés et viennent plutôt de vous rappeler à la raison : il est temps pour vous autres Rwandais de vous rendre compte que vos jours sont comptés en RDC et que la seule voie de salut pour vous, c’est de prendre vos cliques et vos claques et de vider les lieux avant que la vague du tsunami populaire ne se déclenche! A bon entendeur…  

Paris,le 6 Octobre 2017

Candide OKEKE

L’ŒIL DU PATRIOTE

 

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